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  1. GESTION DE PROJET : Estimation d’un projet, halte aux erreurs

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    Estimer le coût d’un projet le plus justement possible pourrait être considéré comme tout un art. Mais il n’en est rien : avec un peu de rigueur et de méthodologie, il est possible d’en maîtriser la réalisation. Pour cette 2ème capsule sur la « gestion de projet en pratique », c’est à l’estimation du coût d’un projet que nous allons concentrer nos efforts en essayant de démêler les amalgames et incompréhensions auxquels tout chef de projet peut être amené à faire face dans son quotidien et dans ses échanges avec ses différents interlocuteurs.

    Véritable donnée stratégique pour bon nombre de projets, elle arrive bien souvent avant que ce dernier ait seulement débuté. Et même si, avec les méthodes agiles, la stratégie et les process tendent à être modifiés, elle reste pour beaucoup d’organisations l’une des composantes majeures pour décider si un projet sera mis en œuvre ou non. Sans estimation de budget pas de lancement de projet. Alors comment ne pas se tromper et réussir à estimer correctement son coût avant même que le projet ait débuté ? C’est tout l’objet de cet article. A travers les erreurs le plus communément commises sur cette notion, je vous propose des astuces et des conseils pour vous aider à limiter les risques d’erreurs et vous permettre de réaliser l’exercice avec brio.

    Une notion pas toujours très bien appréhendée par nos interlocuteurs

    Et premier constat issu de mon retour d’expérience, tout comme le binôme charge estimée/délai exposé lors d’un précédent article, la notion même de coût de projet fait elle aussi l’objet de beaucoup d’idées reçues et d’incompréhension de la part de certains de nos interlocuteurs principaux. Or comme dit précédemment, cette donnée est centrale et importante car c’est à partir de cette dernière que seront prises des décisions stratégiques pour l’avenir du projet en question. Rater son estimation de coût revient à déjà positionner ce dernier sur un chemin critique et à hypothéquer en partie ses chances de réussite. Pour éviter de tomber dans le piège, un important travail de pédagogie doit être souvent mis en œuvre afin de s’assurer que l’importance de cette donnée soit correctement appréhendée par tous les décisionnaires et sponsors du projet. Objectif affiché, imposer le process méthodologique qui permet sa juste estimation et faire en sorte que cette dernière ne soit pas remise en cause.

    Le trio cadrage des besoins – charge estimée et taux journalier moyen comme fondement (TJM)

     

    Première chose à savoir, l’estimation du coût d’un projet ne peut être réalisée qu’à partir de 3 éléments indissociables et complémentaires. Si l’une des composantes venaient à manquer, elle remettrait fortement en question la justesse du budget obtenu. Ces composantes sont au nombre de 3 et sont :

    • Le cadrage des besoins : cela parait évident mais avant la réalisation de toute estimation de budget, il est nécessaire d’avoir une parfaite connaissance du périmètre du projet et des besoins qui en sont à l’origine. Pour cela, il est important après plusieurs réunions avec votre client ou vos interlocuteurs métiers, de rédiger un document de cadrage des besoins qui va vous servir de base pour réaliser vos différents travaux préparatoires.
    • La charge estimée totale : réalisée à partir d’une liste des principales fonctionnalités et des actions à réaliser, elle permet d’avoir un ordre d’idée du nombre total de jours de travail qui seront nécessaires pour livrer le produit souhaité répondant aux besoins notifiés au sein du document de cadrage des besoins. Pour rappel, la charge est une estimation brute du nombre de jours nécessaires pour réaliser une ou plusieurs tâches.
    • Le taux journalier moyen (TJM) : c’est un montant qui permet, couplé à la charge estimée, de connaitre le coût d’une tâche ou d’un projet. Le TJM peut différer en fonction du métier exercé.

    Un petit tour du côté des erreurs les plus communément commises

    Venons-en maintenant aux erreurs les plus communément commises : pourquoi il est nécessaire de rectifier le tir et quelles sont les solutions qui s’offrent à vous pour les éviter.

    Erreur n°1 : Demander une estimation de coût avant même la réalisation du cadrage des besoins

    Tout commence par une simple phrase : Salut tu pourrais m’estimer le budget pour la création d’un site internet ? Le hic, c’est que vous n’avez absolument pas participé aux réunions avec le client ou le métier concerné et qu’aucun document de cadrage des besoins n’a été rédigé pour rendre compte des idées échangées. Tout au plus quelques comptes-rendus de réunions sont disponibles. Or pour réaliser une estimation de coût il est primordial que la personne qui doit réaliser l’exercice ait une connaissance approfondie des besoins à l’origine du projet ; l’objectif étant qu’elle puisse appréhender par la suite, le périmètre fonctionnel devant servir de base à l’estimation de la charge puis ensuite du budget devant être alloué pour sa réalisation.

    Le conseil : les personnes qui doivent estimer le coût d’un projet doivent être celles qui participent aux réunions de récolte et cadrage des besoins. Car sans cela pas d’estimation correcte du coût d’un projet. Prévoyez donc d’intégrer ces personnes ressources, le plus tôt possible au sein de l’étape de la récolte des besoins en les invitant aux premières réunions avec vos interlocuteurs, même s’il s’agit de réunions d’avant-vente. A l’issue de ces réunions prévoyez la rédaction de 2 documents :

    • Le premier doit être une lettre de cadrage des besoins qui doit permettre de clarifier les besoins émis par les donneurs d’ordre (client ou interlocuteurs Métier) et de partir d’un document validé par les 2 parties. Cela a le mérite de pousser à une prise de distance par rapport aux discussions à chaud des réunions de cadrage et de rationnaliser et prioriser les besoins énoncés durant ces échanges. Ce document n’a pas besoin d’être forcément très long : 2 à 3 pages peuvent largement suffire.
    • Le deuxième document doit être un document de cadrage du périmètre fonctionnel du projet. Ce document permet de modéliser les besoins émis au sein de la lettre de cadrage en fonctionnalités. Il peut prendre la forme d’une cartographie des fonctionnalités en version mindmapping ou d’un tableau excel référençant toutes les pages, fonctionnalités ou actions qui viendront répondre aux besoins émis par un ou plusieurs donneurs d’ordre.

    C’est à partir de ces 2 documents que pourront commencer l’estimation de la charge de chacune des tâches. Puis à partir du couple charge estimée de la totalité des tâches et du Taux journalier moyen (TJM), le coût total du projet correspondant au périmètre fonctionnel identifié, pourra être calculé.

    Erreur n°2 : Croire qu’une estimation de coût peut se faire sur un coin de bureau

    Dans la droite lignée de l’erreur n°1, il arrivera que l’on vienne vous voir afin de vous demander de réaliser une estimation du coût d’un projet dans un temps de réalisation très court et à peine faisable. Dans l’intérêt du projet, je vous conseillerais d’expliquer à votre interlocuteur que pour réaliser une estimation cela nécessite de l’analyse et de la réflexion. Car qu’on se le dise : Non, une estimation de coût ne peut se faire en quelques minutes sur le coin d’une table. Dans un projet digital ou web même l’estimation du coût demande une bonne dose de travail. Et au vu de sa criticité, elle ne peut et ne doit jamais être réalisée de la sorte sous peine de mettre le projet en danger avant même qu’il ait débuté.

    Le conseil :

    En fonction du délai de réponse auquel vous avez droit, vous avez le choix entre 2 types d’estimations :

    • Une estimation très grossière qui permet d’avoir très rapidement un aperçu de la somme à engager pour mener à terme votre projet. Dans cette technique, il s’agit de partir de la liste des principales pages que comportera l’application et de leur appliquer à minima 1 JH de charge estimée. A cette charge de développement, il convient ensuite d’ajouter une charge équivalente en gestion de projet, une moitié de charge en Webdesign, d’ajouter le tout puis de multiplier par un taux journalier de 700€ pour obtenir 1 estimation très grossière du coût moyen qu’il faudra débourser.
    • une estimation plus détaillée qui consiste à faire estimer par chaque métier devant intervenir sur le projet, les différentes actions et pages référencées au sein de la cartographie des fonctionnalités principales. Une fois cette estimation de charge réalisée, il suffit, à nouveau pour chaque métier, de multiplier cette charge avec le taux horaire Journalier (TIM) de chacun pour obtenir un aperçu cohérent du budget qu’il faudra engager sur votre projet.

     

    Erreur n°3 : Toucher à l’estimation de la charge pour faire baisser le coût d’un projet

    Il arrive qu’à la vue de la somme qui devra être facturée pour la réalisation de votre projet, votre supérieur vous demande de la revoir à la baisse pour arriver à un montant plus acceptable. Pour cela, il vous demandera généralement de baisser la charge estimée sans vous demander de revoir le périmètre fonctionnel correspondant. Surtout ne tombez pas dans le piège ! Voici comment faire pour ne pas commettre l’erreur.

    Le conseil :

    En gestion de projet web, une charge estimée correspond toujours à un périmètre de fonctionnalités ou périmètre fonctionnel. Pour baisser la charge d’un projet et éventuellement son coût seulement 2 paramètres de l’équation de calcul peuvent être touchés :

    • Le taux journaliser moyen qui représente le tarif appliqué pour exécuter une tâche ou un ensemble d’action. En baissant ce TJM, il est donc possible de facto de baisser le coût d’un projet ou d’une tâche,
    • La charge estimée à la condition impérative de revoir le périmètre fonctionnel associé. En effet, l’erreur de baisser la charge estimée sans modifier le périmètre fonctionnel reviendrait à avouer que votre équipe est capable de réaliser la même charge de travail dans un nombre de jours plus restreints. Il n’est donc possible de baisser la charge estimée que lorsque vous décidez d’enlever des fonctionnalités ou des actions du périmètre des besoins.

    Erreur n°4 : Baisser la charge estimée pour réaliser une réduction de tarif

    Variante de la question n°3, votre supérieur souhaite cette fois, réaliser un geste commercial pour son client et vous demande de baisser la charge estimée afin d’arriver au tarif souhaité. Là encore, cette technique constitue une grave erreur de gestion de projet et doit être évitée notamment parce que la charge estimée permet d’obtenir le délai de réalisation du projet. Or en diminuant ce paramètre, vous diminuer de facto le temps alloué à la réalisation des différentes actions prévues dans le périmètre. Ce qui a pour conséquence de vous mettre déjà en difficulté côté respect du planning du projet. Alors comment procéder ?

    Le conseil : Rien de plus facile dans ce cas précis, il s’agit d’appliquer un pourcentage de réduction uniquement sur le prix sans toucher à la charge estimée. Par cette action vous vous assurez donc de préserver l’exactitude des estimations de charge et de délai de réalisation du projet tout en proposant un geste commercial à votre client.

  2. GESTION DE PROJET : La charge n’est pas le délai, Pourquoi il est important de ne pas confondre les deux ?

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    En tant que chef de projet, il y a des phrases qui peuvent quelque peu irriter ou profondément nous énerver. Pour ma part, j’en retiendrais 2 emblématiques et symptomatiques d’une mauvaise compréhension de la notion de charge et de délai et de ce qu’ils englobent comme réalité.

    La première est la très récurrente mais non moins irritante :

    « Non mais c’est facile, il suffit de faire ça et cela ne devrait nécessiter que quelques jours de travail ? »

    Cette phrase peut paraitre anodine mais dans le cas d’un projet elle peut faire beaucoup de dégâts. Pourquoi me demanderez-vous ? Tout simplement parce qu’elle est révélatrice d’une mauvaise compréhension des efforts que nécessite la conception de produits web ou digitaux.

    « En Web et en conception de produit digital rien n’est jamais facile ou simple »

    Première rectification, qu’il est donc nécessaire de faire : en web et en conception de produit digital rien n’est jamais facile ou simple. Il peut y avoir des complexités cachées qui ne peuvent être découvertes ou mises en lumière que grâce aux travaux d’analyse et de réflexion de la chef de projet et des développeurs mobilisés sur le projet. Ce travail est important et doit être réalisé car il permet bien souvent d’anticiper d’éventuelles problématiques bloquantes et de les régler en début de projet. Ce qui peut s’avérer beaucoup moins couteux sur le long terme. Il est donc primordial d’expliquer que, derrière l’apparente facilité ou simplicité d’utilisation de certaines applications, se cachent des heures de travail et une certaine forme d’humilité face aux défis que peuvent parfois impliquer la conception d’application web.

    La charge estimée et le délai de réalisation sont 2 paramètres de gestion de projet distincts

    L’autre phrase qui risque de braquer fortement votre chef de projet concerne l’amalgame entre la charge et le délai. Elle peut prendre différente forme mais la forme la plus courante est la suivante :

    « Puisque la charge estimée est de 25JH, on devrait avoir cette fonctionnalité en production d’ici 1 mois ? »

    A première vue cette phrase peut paraitre logique mais en réalité elle ne l’est pas et ce pour plusieurs raisons :

    • La première, c’est que la charge est une estimation brute du nombre de jours nécessaires pour réaliser une tâche. Elle ne tient pas compte du taux de disponibilité dont dispose la ressource en charge de cette dernière.
    • La deuxième, c’est qu’il est primordial de garder à l’esprit que des micro-tâches propres à chaque métier peuvent venir grignoter du temps normalement destiné à la tâche initiale estimée.

    Alors, que faire pour éviter cette erreur et échafauder des plannings prévisionnels qui tiennent compte de la réalité des activités de chaque ressource qui devront intervenir sur le projet ?

    Moduler les calculs grâce au paramètre « taux de disponibilité » pour limiter les erreurs de planning

    Forte de mon expérience de 10 ans en tant que chef de projet, je conseillerai tout d’abord de rappeler gentiment à vos interlocuteurs que la charge estimée d’une tâche ne correspond aucunement au délai dans lequel elle sera exécutée car elle tient rarement compte de la complexité et des « à-côté » que doivent gérer en parallèle tout professionnel.

    En effet, comme déjà abordé plus haut dans l’article, une ressource ne peut que très rarement être dédiée à 100% à une tâche. Cela s’explique par la présence de micro-tâches généralement non intégrées à l’estimation réalisée et qui viennent parasiter le taux de disponibilité de la ressource en question. Afin d’éviter d’être prise au dépourvu, j’ai donc pris l’habitude en fonction du poste occupé, de n’appliquer qu’un taux de disponibilité de 80%, voir moins si cela s’avère nécessaire. Selon cette logique, pour obtenir un délai réaliste, il suffit alors de diviser la charge par le taux de disponibilité. Ce qui donne l’équation suivante :

    charge estimée / taux de disponibilité = délai estimé.

    Une stratégie de calcul et de gestion de projet qui permet notamment de tenir compte de la réalisation de tâches récurrentes propres à chaque type de poste. Par exemple, pour un poste de développeurs, les tâches répétitives peuvent être les suivantes :

    • Installer et paramétrer son environnement de dev en local
    • Réactualiser son dépôt et environnement avec les nouvelles fonctionnalités mergées sur l’environnent de développement partagé
    • Réaliser les différentes livraisons des parties codées sur l’environnement de dev partagé, l’environnement de recette, de pré-production et de production
    • Maintenir les différentes plateformes de développement et de test
    • Réaliser de tests unitaires pour vérifier le bon fonctionnement du code produit

    Ces dernières ne font pas toujours l’objet d’une estimation de charge claire et précise dans la mesure où elles sont récurrentes. Jongler avec le taux de disponibilité de la ressource permet de les réintégrer dans le calcul et de les faire apparaitre sur les plannings prévisionnels des projets. Ce qui est valable pour le poste d’un développeur l’est aussi pour n’importe quel autre poste devant intervenir sur la conception d’un produit web ou digital. Avec cette technique, le taux d’erreur côté gestion de projet et côté planification permet d’être amoindri et de coller davantage au réalité des Métiers.

  3. Plongée au cœur de la notion d’innovation en pleine conscience

    Commentaires fermés sur Plongée au cœur de la notion d’innovation en pleine conscience

    Rendez-vous était donnée, le Mercredi 26 Février 2020 au Forum de l’Image des Halles de Paris pour découvrir le concept de « Conscious Innovation » ou « L’innovation en pleine conscience » et les réalités économiques et entrepreneuriales qui pouvaient se cacher derrière cette terminologie.

    Des tamtams et des surprises audiovisuelle et poétique comme comité d’accueil et entrée en matière :

    Dès l’entrée au sein de la salle de conférence, l’ambiance était donnée avec un accueil au son des tamtams du groupe Tambourlingueurs comme pour donner aux participants une première dose de bonnes vibrations et de bonne humeur.

    C’est alors que Ming-Lie Wrong, directrice de la structure entrepreneuriale Paris & co, entre en scène et nous annonce une 1ère surprise à la jonction entre l’Art, le Numérique et l’écologie sous la forme d’une projection du projet « Overview ».

    Imaginée pour nous faire prendre conscience combien notre planète bleue est belle et mérite d’être protégée et sauvegardée, la surprise se modélisait en une représentation 3D haute définition de la terre, accompagnée de battements de cœur et d’une douce mélodie pour mieux la personnaliser et la rendre plus vivante. Un cadeau rare qui n’est généralement réservé qu’aux seuls astronautes envoyés sur la station spatiale internationale (ISS) et qui selon leur retour d’expérience leur permettrait de se reconnecter comme jamais, à l’importance du vivant et à l’essence même de la vie.

    Puis c’est au tour de Vincent Avanzi, de la « Plume poétique », de nous offrir ses plus belles rimes pour exposer une 1ère vision de la richesse qui peut se trouver derrière la notion de « Conscious Innovation ».  Une entrée en matière pleine de virtuosité poétique qui sonnait également comme un plaidoyer pour remettre la poésie au cœur de notre société.

    Non la Poésie ce n’est pas ringard !

    Non la poésie ça ne parle pas seulement d’amour déçue et tourments de l’âme !

    Oui la poésie peut parler de grands sujets sociétaux avec élégance, humour et pertinence comme pour mieux mettre en valeur la justesse des arguments exposés.

    Une dernière rime. Un point final. Et Ming-Lie Wong, notre maitresse de cérémonie reprend la parole pour introduire le premier sujet de l’après-midi, à savoir « L’innovation en conscience c’est quoi ? »

    Plaidoyer pour redonner du sens et responsabiliser les processus d’innovation

    Absurde, vous avez dit absurde

    Mais avant de rentrer dans le vif du sujet pour expliquer comment arriver à innover en pleine conscience, place d’abord à un triste constat :

    • L’innovation pour l’innovation sans prise de recul sur son utilité finit par tourner à l’absurde. Et ces derniers mois, l’absurde a bien était atteint.

    Pour s’en convaincre, il suffit de regarder attentivement les différentes slides projetées sur l’écran de la salle pour mesurer combien ce triste seuil a bien été franchi, avec en apothéose, la projection de la slide sur la patate wifi qui a eu droit à un stand au très convoité CES de Las Vegas 2020 et une belle visibilité mondiale…le tout financé par la BPI (Banque Publique d’investissement). ABSURDE, vous avez dit absurde ? Sans conteste !

    Le constat est enfin fait : le modèle et la culture de l’innovation portée par la Silicon Valley et disséminée à travers la planète se sont éloignés de plus en plus des objectifs de leurs origines, de leur sens fondateur, pour finir par perdre le sens des réalités et par proposer des dispositifs sans réelle utilité si ce n’est celle de détruire notre environnement, ô combien précieux.

    Alors qu’est-ce qui peut pousser l’homme à détruire toujours davantage son environnement en proposant des solutions parfois catastrophiques d’un point de vue écologique et social ?

    Focus sur les raisons qui peuvent expliquer la destruction faite par l’Homme à son environnement

    Selon toujours Ming-Lie, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette propension morbide de l’Homme à la destruction de son environnement et à son comportement de prédation.

    1er Facteur : il nous est donné par les neuroscientifiques qui avancent l’hypothèse selon laquelle notre cerveau buggerait car physiologiquement incapable de mesurer la portée de ses actes sur le long terme. En effet selon leur théorie, ce bug serait issu du striatum, cette partie du cerveau en charge de s’assurer de l’assouvissement des 5 besoins vitaux de l’Homme, à savoir :

    • Se nourrir
    • Se reproduire
    • Atteindre un état de bien-être
    • Acquérir du pouvoir
    • Fournir un minimum d’efforts pour atteindre les besoins précédents

    Avec, en bout de course, la production de la dopamine la molécule du bonheur. Plus ces 5 besoins vitaux sont assouvis, plus il y a donc production de dopamine et la génération d’une sensation de bonheur, sans qu’à aucun moment, la notion de prise de conscience des impacts de nos actions sur notre environnement ne soit entrée dans l’équation.

    2ème facteur : Il repose sur la fausse croyance :

    • Que l’argent et le capital constituent le but ultime à atteindre et la seule mesure de la réussite d’une société
    • Que l’accroissement perpétuel du capital et de l’argent ne peut constituer que l’unique modèle de société possible, envisageable et réalisable

    3ème facteur :  Il est lié aux idées reçues selon lesquelles :

    • « Le bon », « travailler pour le bien commun « ou « travailler de manière responsable « ne peuvent aller de paire avec la génération de profits ou de richesse
    • que rentabilité ne peut pas rimer avec responsabilité

    Alors une fois tous ces constats réalisés, quelles sont les solutions et opportunités qui s’offrent à nous ? Et que pouvons-nous mettre en place pour reprendre conscience que l’Homme s’inscrit dans son environnement et non qu’il doit nécessairement le dominer et le contrôler ?

    Comment acquérir un comportement d’innovation en pleine conscience

    Encore une fois, un début de réponse nous est donné par les réflexions de neuroscientifiques qui préconisent et conseillent de travailler en pleine conscience. Oui mais c’est bien gentil mais qu’entend-on par travailler en pleine conscience ?

    Pour les neuroscientifiques, il s’agit tout simplement :

    • De réinjecter ce qui nous manquait jusqu’à présent : la prise de recul, le bon sens et l’habitude d’analyser les impacts de nos actions (qui doit devenir rapidement un réflexe) sur notre environnement et sur les autres

    Une fois, cette nécessité assimilée, quels outils sont à notre disposition ou doivent être mis en place pour vérifier que nos actions sont bien réalisées en pleine conscience et n’occasionnent pas d’effets négatifs sur notre environnement social, économique et naturel ?

    Plusieurs outils et documents peuvent aider le créateur ou porteur de projet à se responsabiliser et à prendre du recul sur son produit ou le service qu’il souhaite mettre en place. On trouve notamment

    • des études d’impacts sociaux ou environnementaux
    • des études d’impact sur les potentiels usages qui peuvent émerger au fur et à mesure de l’adoption d’une technologie par un public de plus en plus large. Avec cette étude, il s’agit de limiter les effets rebonds qui peuvent transformer une innovation positive en innovation négative au fur à mesure qu’elle est utilisée. (Exemple : Einstein avec sa découverte de la fission nucléaire)

    Au-delà des outils, cela passe également par des changements de comportements tels que :

    • Ne plus rester sur une position passive en reprenant la main et en proposant des alternatives
    • Veiller à imaginer des activités et entreprises capables de réconcilier le sens et le profit
    • Décider de davantage travailler pour le bien commun
    • Animer et promouvoir les communautés vertueuses ou qui changent le monde de manière positive
    • Favoriser la création de dispositifs permettant de mesurer l’impact des stratégies de l’entreprise sur son environnement et sur le tissu social dans lequel elle s’insère

    Avec pour finalité principale de « reconstruire ce qui a été détruit ».

    Quand la Société bouge : présentation des différentes initiatives déjà mises en œuvre

    Et bonne nouvelle ! De nombreuses initiatives imaginées par les différentes strates de la société sont déjà mises en œuvre et travaillent désormais à plus de responsabilisation, d’inclusion et de préservation de notre écosystème planétaire. Des initiatives que la conférence nous propose de découvrir à travers cette première table ronde sous le thème de la « Société Bouge ».

    Focus sur les ateliers de réflexion à destination des enfants imaginés par la startup Confkids

    Et première découverte de poids, la startup Confkids qui a imaginé des ateliers à destination des enfants pour réfléchir sur des grandes problématiques de société. Avec le leitmotiv très fort suivant : « on ne construit pas le futur sans ceux qui vont le vivre ».

    Et deuxième découverte pour l’auditoire raconté par Deborah De Bloas : malgré leur jeune âge, les enfants sont capables de réfléchir sur des problématiques de société parfois complexes et sont capables d’imaginer des solutions innovantes. Leur force, leurs yeux d’enfants qui permettent d’aborder certains sujets sous un nouvel angle et donc d’envisager des réponses vraiment disruptives, capable de faire bouger les lignes et d’imaginer des futurs possibles plus réjouissants.

    Focus sur les 2 initiatives étudiants imaginées pour faire bouger les lignes

    Le monde étudiant n’est pas en reste non plus et a décidé lui aussi de faire bouger les lignes à travers 2 initiatives. Leur volonté affichée : « ne pas attendre d’occuper des postes de décideurs pour commencer à transformer la société, en commençant à agir et remettre en cause certaines parties ou éléments de leur zone de confort ». Cette mobilisation a ainsi prise la forme :

    • D’un manifeste pour un réveil écologique visant à interpeller les entreprises dans lesquelles il pourrait être susceptibles d’être embauchés
    • D’une grille d’évaluation/notation sur les dispositifs de RSE et programmes de préservation des futures entreprises qui pourraient vouloir les embaucher. L’idée étant d’informer suffisamment les étudiants sur le taux de responsabilité et d’engagement écologique ou sociétal des entreprises afin de les aider à prendre une décision plus éclairée pour  l’échafaudage de leur parcours professionnel

    Focus sur l’Etat et sa politique de rationalisation des coûts

    Après les étudiants, c’est au tour de l’Etat de prendre le micro et d’exposer les différentes actions qui ont été appliquées du côté de la Direction des Achats de l’Etat afin de rationaliser les achats. Il s’agissait pour cette entité de limiter le gaspillage provoqué par des achats irraisonnés, de « continuer à dépenser autant mais mieux en favorisant le tissu économique et les PME. »

    Le Boycott comme contre-pouvoir citoyen pour faire bouger les lignes

    L’Etat des lieux ne pouvait être complet sans aller voir ce qui pouvait se passer également du côté des citoyens français. Et pour illustrer ces propos, quoi de plus parlant que de faire intervenir l’association I-Boycott qui a imaginé tout un écosystème permettant de redonner de la voix et des moyens de pression aux consommateurs que nous sommes. Mais avec quelles armes me demanderez-vous ?

    Rien de moins que plusieurs dispositifs technologiques d’évaluation des entreprises pour lesquels nous consommons des produits avec au cœur de ces derniers, le recours à l’arme du Boycott. Parmi l’arsenal mis à disposition du grand public, on a ainsi pu découvrir :

    • Un site web I-boycott.org qui permet de lancer des campagnes de Boycott d’entreprises ayant été identifiées comme peu vertueuses par la communauté de citoyens ou ayant commis des actions répréhensibles d’un point de vue social ou environnemental ; tout en proposant des alternatives de produits
    • Une application mobile « BuyorNot », une sorte de Yuka amélioré qui permet, en scannant l’étiquette du produit désiré, de vérifier si l’entreprise qui le produit est éthique et responsable
    • Des ateliers de co-construction avec les consommateurs visant à rendre les marques plus responsables car l’objectif, comme le précise l’association, n’est pas de proposer du « Tout répressif mais de permettre aux entreprises de s’améliorer et de devenir plus éthiques »

    Avec déjà près de 44 boycotts et 8 victoires au compteur, l’écosystème imaginé par l’association semble faire son petit bout-de-chemin et commence à se positionner comme un outil de contre-pouvoir à destination des citoyens consomm’acteur, avec l’argent comme moteur.

    Conclusion de la table ronde

    C’est donc bien toutes les strates de la société qui se mobilisent aujourd’hui pour porter haut les couleurs et valeurs d’une innovation / modèle social œuvrant en pleine conscience.

    Mais alors qu’en est-il du monde de l’entreprise ? Rassurez-vous, il n’a pas été oublié et fera l’objet de plusieurs tables rondes et interventions sur scène avec comme objectif de démontrer que des entreprises ont d’ores et déjà pris le train de la responsabilisation et travaillent à rendre plus éthiques leurs différentes actions.

    Quand les entreprises se bougent pour imaginer des solutions pour limiter la génération de déchets et pour les valoriser

    On le sait depuis déjà depuis quelques années, nos nouveaux modes de consommation sont à l’origine d’une recrudescence de déchets très peu valorisés et qui polluent désormais à outrance les écosystèmes naturels de la planète. Fort de ce constat et de leur responsabilité respective dans ce bilan environnemental catastrophique, plusieurs entreprises ont imaginé des stratégies pour limiter leur impact sur la nature à travers des initiatives ambitieuses. Cette nouvelle table ronde se propose de nous faire découvrir 4 initiatives d’entreprises, groupe à dimension internationale ou startup qui ont comme point commun d’avoir décidé de prendre à bras le corps cette problématique de société et d’œuvrer à leur niveau pour apporter des solutions :

    • Nespresso avec son « Plan Action capsule » visant à collecter et recycler les capsules usagées
    • Le Groupe laitier Bel avec sa charte à destination des agriculteurs de son réseau pour une agriculture plus éthique et éco-responsable
    • Bouygues avec son programme de sensibilisation à destination de la maitrise d’œuvre
    • Une startup qui propose une marketplace pour favoriser la consommation de Fleurs cultivées localement et pour préserver les terres consacrées à l’agriculture

    Nespresso : quand une entreprise transforme le circuit du recyclage pour faciliter la récupération des capsules

    Qui ne connait pas la marque de Café de renommée internationale Nespresso ? Et qui n’a pas succomber au mode de consommation de café via l’utilisation de capsules individuelles jetables ?

    Presque personne, que ce soit de manière personnelle ou au sein des entreprises. Le hic, c’est que ce nouveau mode de consommation est une véritable machine à polluer.

    Conscient d’en avoir été à l’origine, Nespresso s’est mobilisé, dès 2008, pour renverser la vapeur et limiter son impact sur l’environnement en imaginant plusieurs dispositifs de collecte et de recyclage des capsules usagées, par lesquels :

    • L’implémentation au sein des boutiques de la marque d’espaces de collecte des capsules usagées
    • La contraction d’un partenariat avec le réseau des points « Relay Colis », afin d’élargir son réseau de collecte de capsules usagées et d’offrir des alternatives à ses boutiques

    Mais cela s’avéra encore insuffisant comme nous l’explique le représentant de la marque, invité à prendre le micro, Jean-Michel CECCONI. Un point de friction restait à régler au niveau du triage et du recyclage des capsules usagées, pour lesquels les centres de tri des agglomérations urbaines n’étaient pas calibrés. En effet, les capsules étant considérées comme des objets de trop petite taille, elles ne pouvaient pas passer dans les machines de tri en vu d’un recyclage et finissaient bien souvent dans les décharges publiques à pourrir au grand air.

    C’est pour favoriser la découverte et la mise en place d’une solution à cette limitation technique au recyclage complet que le plan « capsule plan Action » a été imaginé et développé. Ce dernier vise, grâce à une expérimentation menée par Nespresso, à doter les-dits centres de tri du dispositif technologique nécessaire pour réaliser le tri des capsules usagées en permettant de récupérer le marc de café et l’aluminium dont elles sont composées.

    Fort du succès de son expérimentation au sein d’un premier centre de tri, la marque de café a alors décidé de créer un fond de dotation devant permettre le financement et l’achat du matériel nécessaire pour doter les autres centres de tri des agglomérations en France. Fond de dotation qui a été très rapidement rejoint par une grosse majorité des concurrents de la marque, confrontés aux mêmes problématiques et soucieux d’y apporter des réponses.

    Ce consortium de marques de café via capsules ainsi formé à l’initiative de Nespresso vise ainsi à régler les problèmes de pollution occasionnée par les capsules individuelles usagés de manière concertée en favorisant leur recyclage dans leur globalité.

    Une Charte de bonnes pratiques pour limiter l’empreinte écologique de la filière laitière

    C’est ensuite le groupe BEL qui se cachent derrière de nombreuses marques de produits laitiers, de prendre la parole et de nous exposer son dispositif éthique

    Imaginée en collaboration avec l’association WWF, l’association qui lutte pour la sauvegarde des écosystèmes naturels de la planète, et les éleveurs de son réseau, le groupe a décidé de rédiger une charte de bonnes pratiques et de veiller à ce que chaque exploitation agricole qui œuvrait pour le groupe ait les moyens de la mettre en œuvre et de la respecter. Cette dernière prévoit notamment de :

    • Veiller au bien-être de l’animal
    • D’utiliser de la nourriture animale de qualité en laissant une grande place au pâturage
    • Proposer un lait de meilleure qualité et une meilleure rémunération des éleveurs de son réseau

    « Fleurs d’ici » une application pour mettre en relation les horticulteurs, pépiniéristes et les entreprises sous un format de vente en circuit court et local

    Après 2 pointures de l’univers de l’entreprise, c’est au tour de la startup « Fleurs d’ici » de présenter son projet devant l’assemblée des personnes venues assister à cette conférence. Et premier constat pour sa fondatrice :  9 fleurs sur 10 font l’objet d’une importation et sont cultivées d’une manière peu écologique. Une absurdité du circuit de commercialisation qu’à donc cherché à solutionner la startup.

    Etdeuxième constat, la part de parcelles/terrains consacrés (Terres arables) à l’agriculture n’a cessé de diminuer depuis plusieurs années.

    Forte de cet état des lieux, Hortense HARANG, la fondatrice de la startup a décidé de remédier à ce double problème en mettant en ligne une marketplace permettant :

    • Aux horticulteurs ou pépiniéristes de vendre leur production au niveau local sans avoir à envoyer leur production au Pays-Bas, plaque tournante de la vente de fleurs coupées et plantes
    • Aux entreprises qui souhaitent décorer leurs locaux avec des fleurs ou des plantes de pouvoir acheter ces dernières auprès d’agriculteurs locaux

    Le tout agrémenté d’une innovation technologique : le recours à la Blockchain comme dispositif de traçabilité et certification des produits vendus.

    Des entreprises pour réconcilier « responsabilité et profit »

    Cela a été dit en préambule des diverses tables rondes, nos sociétés occidentales partent trop souvent du postulat qu’il n’est pas possible de réaliser du profit « sans casser des œufs ». Un postulat que la prochaine table ronde comptait bien faire voler en éclat avec la présentation de 2 projets qui ont d’ores et déjà réussi,  chacun à leur manière, à réconcilier « Profit, sens et responsabilité ».

    Une startup pour rendre plus éthique la finance

    Après l’agriculture, place à l’assainissement du secteur de la Finance avec la startup Lita.co qui s’est donné pour objectif majeur de rendre plus éthique et responsable les investissements financiers. Pour cela, la startup a consacré ses premiers efforts sur la mise en place d’une plateforme qui permet d’investir dans des projets/entreprises ayant une éthique forte ou œuvrant sur des problématiques sociale, de développement durable ou de préservation du bien commun. Car comme le dit si bien sa fondatrice, Eva Sadoun, « on ne peut plus faire d’investissement comme il y a 50 ans et continuer à fonctionner avec une Finance qui n’est qu’une projection illusoire de la croissance économique ».

    Et première annonce de l’après-midi, une Yuka de la finance et de l’investissement devrait être prochainement mise en ligne afin de permettre d’investir son argent en pleine conscience. Sur le modèle de sa petite sœur de l’agro-alimentaire, l’application encore, en construction, vise à attribuer une note à chaque produit financier et à mesurer son niveau d’éthique ou d’éco-responsabilité. Objectif de la startup et de sa fondatrice : redonner du pouvoir d’engagement et une « dimension politique à l’argent investi ».

    Une startup pour rendre plus éthique l’agro-alimentaire et soutenir l’agriculture française

    Fini la Finance et place désormais à l’agro-alimentaire qui peut également se targuer d’accueillir depuis quelques mois une nouvelle marque engagée et innovante : « C’est qui le Patron », une marque dont les produits sont co-construits avec les consommateurs et qui milite pour payer au juste prix les agriculteurs. Sur la scène, l’un des fondateurs expose la genèse du projet et comment il a évolué pour atteindre l’ampleur qu’il a aujourd’hui. Et là encore petite surprise, aucun business plan n’a été rédigé et aucun leader n’existe au sein de la coopérative. Comme l’explique son fondateur Sébastien Chabanne : « On a laissé de la place pour que quelque chose se passe et cela s’est produit ». Chez C’est qui le Patron on a adopté la non-technique de la murmuration inspirée des essaims d’étourneaux et qui repose non pas sur un leader mais sur l’intelligence du collectif ».

    Une stratégie qui semble payante puisque la majorité des produits imaginés par la marque se classent bien souvent dans le top des meilleures ventes d’agro-alimentaire, assurant ainsi des revenus décents aux agriculteurs du réseau.

    Des entreprises qui choisissent de réenchanter le quotidien de leurs collaborateurs

    Sony Music : un programme RH qui renoue avec la fibre de l’humain

    Quelques minutes auparavant, lors de la table ronde sur le thème de « redonner du sens aux collaborateurs », l’assemblée avait pu assister, de la part du Responsable RH de Sony Music Claude Monier, à un show plein d’humour et d’authenticité pour venir présenter le dispositif d’accompagnement mis en place au sein de l’entreprise afin d’accompagner les salariés en souffrance. En effet, plutôt que de chercher à se débarrasser de ses salariés encombrant, ce dernier a plutôt souhaité imaginer des dispositifs de soutien pour les accompagner dans les moments difficiles de leur vie professionnelle ou personnelle. En un mot, réenchanter la valeur « Humaine » dans le titre de responsable RH.

    Une synthèse des autres interventions visant à mettre en exergue les dispositifs éthiques ou éco-responsables

    Enfin, parmi les autres interventions de l’après-midi, on pouvait également trouver :

    • L’initiative de Bouygues Telecom pour minimiser la production de déchets sur les chantiers de construction via un programme d’éducation de la Maîtrise d’ouvrage
    • Les représentantes de BNP Paribas, Danone et Engie qui se sont associées pour proposer des programmes de formations et d’intrapreneuriat aux salariés des 3 entreprises représentées
    • L’intervention du fondateur de l’école du numérique Simplon.co, Frédéric Bardeau, qui est venu rappeler que le numérique polluait fortement la planète et que planter des arbres en guise de compensation n’était pas suffisant, ni la meilleure des solutions

    Du beau monde donc pour venir, preuve à l’appui :

    • prouver que toutes les strates de la société française bougent et se mobilisent
    •  que la notion d’innovation en pleine conscience commence à faire son petit bonhomme de chemin
    • qu’avec un peu de volonté, chacun d’entre nous pourrait faire en sorte, à son niveau que l’innovation en pleine conscience devienne la norme

    Un dernier mot de conclusion très rapide de notre maîtresse de cérémonie et c’est le moment des adieux et de rendre les clés de la salle du Forum de l’image des Halles….Et l’heure pour moi de déposer mon stylo, en espérant que ces exemples pourront devenir le point de départ de nouvelles initiatives tout aussi positives.